Seuil de rentabilité et point mort


Lorsque l’on est entrepreneur ou que l’on prépare son projet de création d’entreprise, il y a de nombreuses données à connaître en plus de son cœur de métier à proprement parler. L’analyse financière et le prévisionnel en sont certainement des éléments parmi les plus porteurs, mais aussi des plus compliqués à gérer de façon à avoir un retour réaliste et constructif des choses. Ainsi, par exemple, définir son seuil de rentabilité et point mort sont vitaux pour assurer la pérennité de la structure, ainsi que son développement. Car une entreprise qui arrête de se développer est une entreprise qui meurt.

La différence entre seuil de rentabilité et point mort

Le point mort, comme son nom l’indique, est le point où il ne se passe rien. L’entreprise ne perd pas d’argent, mais elle n’en gagne pas non plus. Ce chiffre s’obtient en procédant à un calcul précis de toutes les charges qui incombent à l’entreprise pour réaliser sa production. Ce qui rend la tâche bien plus difficile si l’on est en phase de préparation à la création d’entreprise et que l’on n’a pas encore pu frotter ses estimations budgétaires à la réalité du terrain. Une fois que l’on a ajouté tous les postes de dépenses de l’entreprise, aussi bien les charges concernant l’administratif (bureautique,  papèterie,…), que les frais de personnel (salaires et charges sociales), et bien sûr les postes de production (achat de matières premières, fabrication ou transformation, diffusion, loyer,…), l’on peut savoir où est le point mort :

En revanche, le seuil de rentabilité prend lui naissance quand l’entreprise engrange son premier bénéfice. Dès le premier euro qui dépasse le montant des charges totales.

Les interprétations



Le seuil de rentabilité et le point mort étant bien définis, ils peuvent tout de même être soumis à interprétation de chaque chef d’entreprise, dans une certaine mesure toutefois. En effet, selon la taille de la structure, l’entrepreneur va considérer plus ou moins de postes dans ses calculs. Prenons par exemple celui des salaires. Un patron qui gère une structure d’une certaine taille, disons plus de 19 salariés, va considérer que le point mort est atteint dès lors qu’il a perçu son salaire, ainsi que tout son effectif. Alors qu’un petit patron peut avoir tendance à considérer son revenu direct comme un bénéfice et donc appliquer un point mort plus bas qu’il ne devrait l’être.