Calculer le chiffre d’affaires d’un indépendant ou d’une entreprise est aussi utile pendant la vie effective d’une structure, que dans un cadre prévisionnel avant la création de cette dernière. Comme pour calculer le fonds de roulement ou calculer le BFR, calculer le chiffre d’affaires est tout autant une histoire d’entrepreneur de que comptable.
Pour calculer le chiffre d’affaires, deux méthodes s’opposent entre elles : la comptabilité d’engagement et la comptabilité de trésorerie. Chacune de ces deux méthodes va s’adresser à des formes juridiques distinctes et entraîner un calcul du chiffre d’affaires différent.
La comptabilité d’engagement, solution de base du PCG (plan comptable général) est la solution de calcul de chiffre d’affaires réservée aux entreprises dotées d’un statut de type SARL (société à responsabilité limitée), EURL (entreprise uninominale à responsabilité limitée), les SAS (société par actions simplifiée) et plus généralement toutes les entreprises, sociétés et commerces soumis aux BIC (bénéfices industriels et commerciaux).
La comptabilité d’engagement permet d’inclure dans le chiffre d’affaires annuel toutes les ventes réalisées au moment même de la signature du contrat ou de l’émission de la facture, même si les produits ou services issus de ces ventes n’ont pas encore été livrés ou exécutés.
Par exemple, si l’entreprise facture une vente de produits à la date du 15 décembre 2016, mais que les produits afférents à cette facture ne sont livrés au client, ou payés par lui-même, que le 15 janvier 2017, alors le montant de cette facture entre de plein droit dans le calcul du chiffre d’affaires de l’année 2017.
En somme toutes les ventes facturées peuvent être incluses dans le chiffre d’affaires de l’année, et sont d’ailleurs enregistrées comme telles à la date de création du document. Au moment du paiement par le client, la somme est alors imputée dans le compte de trésorerie du plan comptable.
Lorsqu’une entreprise est soumise à calculer son chiffre d’affaires via une comptabilité d’engagement, elle calcule également ses charges de la même façon. Cela signifie que lorsqu’un fournisseur émet une facture, même si l’on n’est pas tenu de régler immédiatement, cette dépense est immédiatement imputée pour calculer le bénéfice de l’entreprise.
Toutefois, il est important de noter que les entreprises qui pratiquent une activité commerciale et dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 783 000 €, ainsi que les entreprises avec une activité de services d’un maximum de 236 000 €, peuvent opter de leur libre choix pour une comptabilité de trésorerie plutôt que pour une comptabilité d’engagement.
A l’inverse de la comptabilité d’engagement, la comptabilité de trésorerie ne prend en compte que les sommes encaissées par le fournisseur afin de calculer le chiffre d’affaires. C’est donc la méthode de la réalité puisque lorsqu’une somme est imputée au chiffre d’affaires, c’est qu’elle est réellement parvenue au fournisseur.
C’est donc la date de règlement du client qui compte dans la comptabilité de trésorerie.
Si la comptabilité d’engagement est obligatoire pour certaines structures, elle peut être choisie librement par d’autres. Il est donc important d’avoir conscience de tous les avantages et les inconvénients qu’impliquent ce choix :
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