Le choix de se lancer en tant que travailleur indépendant (osons le terme freelance, bien plus joli) implique de vous poser la question du statut. Portage salarial, auto-entrepreneur, EURL, SASU, etc. : chacun de ces statuts a ses propres spécificités, notamment en ce qui concerne le calcul du salaire et les frais et charges associés. Petit tour d'horizon du sujet afin de comparer les avantages de chaque statut.
Le portage salarial est une solution intéressante pour les freelances qui souhaitent bénéficier du statut de salarié tout en conservant leur autonomie. Le meilleur des deux mondes en somme :) Il permet en effet de déléguer la gestion administrative et sociale de votre activité à une société de portage (il en existe pas mal en France, comme Cegelem), qui devient alors votre employeur.
Effectuez une simulation de salaire en tant que freelance en portage salarial, en commençant par prendre en compte le chiffre d'affaires (mensuel ou annuel) que vous générez grâce à vos missions. Sur ce montant, la société de portage va prélever des frais de gestion, généralement compris entre 5% et 10%. Le reste constitue votre salaire brut, sur lequel seront prélevées les cotisations sociales et diverses charges liées au statut de salarié. Ce qui reste après ces déductions représente votre salaire net.
Il y a donc des frais et charges propres au statut de portage salarial :
L'auto-entrepreneur est un statut particulièrement adapté aux freelances débutants ou ayant une activité à faible chiffre d'affaires. Il offre une comptabilité simplifiée et des démarches administratives allégées.
Pour faire simple, le salaire d'un auto-entrepreneur correspond à son chiffre d'affaires, moins les charges sociales et fiscales. Ces dernières sont calculées sous forme de pourcentage sur le chiffre d'affaires, selon un barème spécifique à ce statut (et généralement plus faible en début d'activité). Une fois ces charges déduites, il ne reste plus qu'à soustraire vos frais professionnels pour obtenir votre rémunération nette.
Quand on est auto-entrepreneur, on a en général moins de charges :
L'EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) et la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) sont des statuts intéressants pour les freelances dont l'activité génère un chiffre d'affaires plus conséquent. Ils permettent une séparation entre le patrimoine personnel et professionnel et offrent une plus grande flexibilité en termes de rémunération.
En EURL et SASU, le salaire du dirigeant est composé d'un salaire fixe, déterminé lors de la création de la société, et éventuellement de dividendes versés en fonction des bénéfices réalisés. Le salaire brut est soumis aux cotisations sociales, qui varient en fonction du statut choisi (TNS pour l'EURL, assimilé-salarié pour la SASU).
On retrouve ainsi parmi les frais et charges en EURL et SASU :
Il faut donc faire un certain CA mensuel pour que cela soit intéressant, et vous l'aurez compris, il n'y a pas de parachute si votre activité s'arrête (à la différence du portage, puisque vous êtes salarié de l'entreprise de portage, ce qui vous ouvre les droits au chômage).
En conclusion, chaque statut possède ses propres spécificités en matière de calcul du salaire et de frais et charges et mieux vaut prendre en compte les paramètres ci-dessus pour être certain de choisir le statut le plus approprié.